Divisibilite Congruences

1. Division euclidienne

Définition

Soient a et b deux entiers relatifs tels qu’il existe un entier relatif k tel que a=bk.

On dit alors que :

  • b divise a ;

  • b est un diviseur de a ;

  • a est un multiple de b.

Ceci se note b|a

Exemple

15=3\times 5 donc :

  • 3 divise 15.

  • 3 est un diviseur de 15.

  • 15 est un multiple de 3.

Remarques

  • 0 est un multiple de tout entier relatif.

  • 1 et -1 sont des diviseurs de tout entier relatif.

  • a et – a ont les mêmes diviseurs.

Propriétés

  • Si a divise b et b divise a, alors a et b sont égaux ou opposés.

  • Si a divise b et b divise c, alors a divise c.

  • Si c divise a et c divise b, alors c divise toute combinaison linéaire de a et b (c’est-à-dire tout nombre de la forme au+bv ; u\in \mathbb{Z}, v\in \mathbb{Z}).

Théorème et définitions

Division euclidienne dans \mathbb{Z}

Soient a et b deux entiers relatifs avec b\neq 0.

Il existe un et un seul couple d’entiers relatifs \left(q,r\right) tels que :

a=bq+r et 0 \leqslant r < |b|.

q et r s’appelle respectivement le quotient et le reste de la division euclidienne de a par b.

Exemple

-14=3\times(-5)+1 et 0\leqslant1<3

La division euclidienne de -14 par 3 donne un quotient de -5 est un reste de 1.

Remarques

  • Attention ! Ne pas oublier la condition 0 \leqslant r < |b|. La seule égalité a=bq+r ne suffit pas à prouver que q et r sont les quotient et reste dans la division euclidienne de a par b.

  • a est divisible par b si et seulement si le reste de la division de a par b est égal à zéro.

2. Congruences

Définition

On dit que deux entiers relatifs a et b son congrus modulo n ( n\in \mathbb{N}^*) et l’on écrit a\equiv b \left[n\right] si et seulement si a et b ont le même reste dans la division par n.

Exemple

18\equiv 23 \left[5\right] car 18 et 23 ont tous les deux 3 comme reste dans la division par 5.

Propriétés

  • a\equiv b \left[n\right] si et seulement si n divise a – b en particulier a\equiv 0 \left[n\right] si et seulement si n divise a.

  • Si a\equiv b \left[n\right] et b\equiv c \left[n\right], alors a\equiv c \left[n\right].

Propriétés (Congruences et opérations)

Soient quatre entiers relatifs a, b, c, d tels que a\equiv b \left[n\right] et c\equiv d \left[n\right]. Alors :

  • a+c\equiv b+d \left[n\right] et a – c\equiv b – d \left[n\right].

  • ac\equiv bd \left[n\right].

  • ka\equiv kb \left[n\right] pour tout entier relatif k.

  • a^{m}\equiv b^{m} \left[n\right] pour tout entier naturel m.

Propriété

r est le reste de la division euclidienne de a par b si et seulement si :

\left\{ \begin{matrix} r\equiv a \left[b\right] \\ r < |b| \end{matrix}\right.

Exemple

On cherche à déterminer le reste de la division euclidienne de 2009^{2009} par 5.

2009\equiv – 1 \left[5\right] car 2009-(-1)=2010 est divisible par 5.

Donc :

2009^{2009}\equiv \left( – 1\right)^{2009} \left[5\right] c’est-à-dire 2009^{2009}\equiv – 1 \left[5\right]

Or – 1\equiv 4 \left[5\right] donc 2009^{2009}\equiv 4 \left[5\right]

Comme 0\leqslant 4 < 5, le reste de la division euclidienne de 2009^{2009} par 5 est 4.